Premier opus 100% subjectif dans cette rubrique de tests. L’ensemble n’est pas très sexy car je n’arrive pas à insérer les images.
Il s’agit du jeu « Lewis & Clarck, the expedition ».
Ce jeu est vraiment un des plus intéressant que j’ai pu essayer dernièrement. Il nous propose de retracer la première expédition qui traversât l’Amérique d’est en ouest au début des années 1800 par MM Lewis et Clarck. Je laisserai les férus d’histoire se renseigner par ailleurs.
Le contenu est assez beau, même plutôt beau malgré des couleurs flashouilles que je confondais avec la nappe.
On peut dire qu’il s’agit d’une course entre joueurs pour être le premier à faire arriver son campement à Fort Claysop (de mémoire, d’ailleurs le nom est assez illisible sur le plateau). Pour représenter ceci, une piste borde le plateau de jeu. Elle est constitué de cases rivières qu’il faudra franchir en canoë et de cases montagne qu’il faudra traverser à cheval. Chaque joueur y fera avancer un meeple explorateur de sa couleur et son campement qui le suivra tant bien que mal.
Chaque joueur dispose d’une équipe d’explorateurs sous forme d’une main de cartes. Au départ les membres de ces équipes, même s’ils diffèrent en nom et représentation, ont les même capacités. A savoir créer des ressources (viande de bison, équipement, bois, fourrure), explorer/voyager et embaucher des indiens.
Notez que les personnages représentés ont tous existé et on trouve dans le livret de règles un petit laïus à leur propos. Genre d’initiative que j’apprécie particulièrement.
La particularité du mécanisme de jeu est que pour activer la capacité d’un explorateur, on le désigne mais surtout on doit placer sous sa carte une autre carte. Il faudra donc décider quelles actions on souhaite faire et quelles autres on rejette pour l’instant puisque celle placée dessous devient inaccessible jusqu’à récupérer ces cartes en main.
L’équipe d’explorateur s’étoffera au fur et à mesure de la partie car les joueurs peuvent embaucher de nouveaux membres aux capacités inédites. Ces nouveaux explorateurs se renouvellent au fur et à mesure des embauches par les joueurs et leur coût (vous pensiez pas les avoir gratuitement ?!) baisse petit à petit.
Le joueur peut aussi activer la capacité d’un explorateur en plaçant sur sa carte un indien représenté par un petit meeple-indien tout joli. L’autre intérêt de ces indiens est de pouvoir effectuer une action représentée sur le plateau de jeu : produire des ressources, réunir tous les indiens du jeu et d’autres… Certaines de ses actions ne peuvent être faite qu’une seule fois (une seule place d’indien) ou plusieurs. Les places seront libérées si un joueur active le shaman pour replacer tous les indiens du jeu sur la place du pow wow.
Finalement, quand le joueur a activé tous ses explorateurs et joué tous ses indiens ou simplement s’il le souhaite pour une raison tactique, il établit son campement. A ce moment il reprend tous explorateurs en main et son jeton campement rejoint l’explorateur sur la piste de déplacement. C’est le campement qui doit arriver à la ville finale et non le meeple-explorateur.
Pour chaque joueur, la partie sera donc une succession d’activation d’explorateurs et d’indiens afin de produire des ressources qu’il dépensera pour améliorer son équipe et acheter chevaux et canoës pour avancer (et parfois reculer) le long de la piste, et de reprise en main de sa main de carte pour faire avancer son campement.
Dis comme ça, cela semble simpliste. Effectivement, le mécanisme de jeu est assez simple. Mais les combinaisons et les opportunités sont nombreuses et le plaisir de jeu est vite là. Il faut cogiter sérieusement pour optimiser les bons enchaînements d’action et passer devant ses adversaires. Pas de hasard, pas de jet de dé. Tu as tout en main pour réussir.
En conclusion, un jeu beau avec une grande « rejouabilité », une mécanique simple mais redoutablement maligne. A jouer et rejouer !